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vendredi 9 mars 2012

L'Ombre du Vent




Résumé :


Dans la Barcelone de l’après-guerre civile, « ville des prodiges » marquée par la défaite, la vie est difficile, les haines rôdent toujours. Par un matin brumeux de 1945, un homme emmène son petit garçon – Daniel Sempere, le narrateur – dans un lieu mystérieux du quartier gothique : le Cimetière des Livres Oubliés. L’enfant, qui rêve toujours de sa mère morte, est ainsi convié par son père, modeste boutiquier de livres d’occasion, à un étrange rituel qui se transmet de génération en génération : il doit y « adopter » un volume parmi des centaines de milliers. Là, il rencontre le livre qui va changer le cours de sa vie, le marquer à jamais et l’entraîner dans un labyrinthe d’aventures et de secrets « enterrés dans l’âme de la ville » : LOmbre du Vent.


Mon avis : 

Un livre dont j’avais entendu parler, je ne sais plus trop où, mais que j’ai vraiment découvert grâce à la lecture commune organisée sur le super forum "Club de Lecture" !  Je n’ai pas hésité une seconde, et je l’ai donc acheté.
Dès les premières pages, j’ai été happée par l’histoire de Daniel, huit ans, qui se rend avec son père au "Cimetière des Livres oubliés",  un lieu particulier auquel n'ont accès qu'un petit groupe de personnes.
L’histoire en elle-même est très rapide à résumer. Un enfant qui va devoir choisir un livre, et le protéger. Un homme qui va essayer de récupérer ce livre pour le détruire, comme il l’a fait avec tous les livres de cet auteur, un certain Julian Carax. Et enfin une question, qui va être le fil rouge de l’histoire : pourquoi ?
Rien de bien compliqué en soi, et c’est par cela que j’ai vraiment apprécié cette œuvre, puisque l’histoire se déroule sur un nombre assez important de pages, dans lesquelles je ne me suis pas ennuyée une seule seconde. Et même mieux, j’ai eu du mal à poser ce livre pour aller me coucher !
Ce fil conducteur intense du début à la fin, la quête de ce jeune homme  qui se déroule sur plusieurs années, nous permet de voir évoluer Daniel, de le voir grandir, et de partager ses formidables rencontres, ses sentiments,  dans sa quête de vérité.
Les descriptions sont vraiment magnifiques, on s’imagine facilement les paysages, on s’attache aux nombreux personnages et on vit les scènes comme dans un film. A tel point qu’il m’est arrivé d’avoir la chaire de poule en lisant certains passages le soir. Je pense notamment à la description du visage de mort du fameux, Lain Courbert, où l’auteur ne se contente pas de décrire la vision d’horreur, mais aussi l’odeur, la sensation au toucher, bref tous les sens y sont explicités et c’est ce qui m’a vraiment projeté dans l’histoire. De plus, la scène où l’on pénètre pour la première fois dans la maison où a grandi Julian Carax, m’a vraiment hérissé les poils, avec la recherche de la clé dans la chambre de Julian, les crucifix présents partout dans la pièce, c’est digne des pires films d’horreur. L’ambiance vieille demeure, très religieuse, abandonnée…
De tous les personnages, Daniel est le plus attachant. Voir évoluer ce petit bout de chou, vers l’âge adulte, les déboires du premier amour, sa première trahison. Après tout ce qu’il va vivre, il reste toujours infiniment gentil, n’hésitant pas à aider des gens, sans aucun jugement sur leurs apparences.
C’est Fermin qui va être le premier impressionné par ce jeune homme. Ce clochard que va aider Daniel est vraiment un rayon de soleil pour l’histoire, et une aide inestimable. Il a une façon de s’exprimer très drôle, avec des convictions personnelles assez sympathiques.
Mme Aurora, la concierge qui va lui donner un petit coup de pouce est très attachante aussi, même si elle n’apparait que sur très peu de pages elle m’a marqué. Elle fait vraiment penser à la vieille mama espagnole qui se laisse facilement embobinée, même si elle essaie de donner l’image de quelqu’un de dur.
Finalement, la description du personnage clé, Nuria, de son appartement, j’en avais le cœur serré. J’ai été émue par cette femme qui aura eu une vie affreusement triste pour seulement quelques mois de « bonheur ». Tout ça par choix, parce qu’elle préfère faire passer le bonheur de son amour avant le sien…
J’ai aussi détesté deux personnages, Clara qui profite de l’innocence de Daniel, et de sa naïveté de jeune adolescent, et à un niveau bien plus élevé Francisco Javier Fumero. Il incarne le vrai méchant, qui va traquer nos protagonistes sans raisons, et qui fait preuve d’une telle cruauté…
 Je dois avouée que la fin m’a quand même surprise. Je voyais plusieurs issus, plus ou moins fantastiques. Pourtant, le fait que la fin soit quelque chose de possible ne m’a pas déçu. J’ai fini ce livre avec tristesse, et je le relirai volontiers assez rapidement.
Je me suis déjà renseignée pour me procurer « Le Jeu de l’Ange » et « Marina », en espérant qu’ils me feront autant rêver que « L’Ombre du Vent ». Livre que je conseille très vivement.


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