Résumé :
Dans la Barcelone de l’après-guerre civile, « ville des prodiges » marquée par la défaite, la vie est difficile, les haines rôdent toujours. Par un matin brumeux de 1945, un homme emmène son petit garçon – Daniel Sempere, le narrateur – dans un lieu mystérieux du quartier gothique : le Cimetière des Livres Oubliés. L’enfant, qui rêve toujours de sa mère morte, est ainsi convié par son père, modeste boutiquier de livres d’occasion, à un étrange rituel qui se transmet de génération en génération : il doit y « adopter » un volume parmi des centaines de milliers. Là, il rencontre le livre qui va changer le cours de sa vie, le marquer à jamais et l’entraîner dans un labyrinthe d’aventures et de secrets « enterrés dans l’âme de la ville » : L’Ombre du Vent.
Dans la Barcelone de l’après-guerre civile, « ville des prodiges » marquée par la défaite, la vie est difficile, les haines rôdent toujours. Par un matin brumeux de 1945, un homme emmène son petit garçon – Daniel Sempere, le narrateur – dans un lieu mystérieux du quartier gothique : le Cimetière des Livres Oubliés. L’enfant, qui rêve toujours de sa mère morte, est ainsi convié par son père, modeste boutiquier de livres d’occasion, à un étrange rituel qui se transmet de génération en génération : il doit y « adopter » un volume parmi des centaines de milliers. Là, il rencontre le livre qui va changer le cours de sa vie, le marquer à jamais et l’entraîner dans un labyrinthe d’aventures et de secrets « enterrés dans l’âme de la ville » : L’Ombre du Vent.
Mon avis :
Un livre dont j’avais entendu parler, je ne sais plus
trop où, mais que j’ai vraiment découvert grâce à la lecture commune organisée
sur le super forum "Club de Lecture" ! Je n’ai pas hésité
une seconde, et je l’ai donc acheté.
Dès les premières pages, j’ai été happée par l’histoire
de Daniel, huit ans, qui se rend avec son père au "Cimetière des Livres
oubliés", un lieu particulier
auquel n'ont accès qu'un petit groupe de personnes.
L’histoire en elle-même est très rapide à résumer. Un
enfant qui va devoir choisir un livre, et le protéger. Un homme qui va essayer
de récupérer ce livre pour le détruire, comme il l’a fait avec tous les livres
de cet auteur, un certain Julian Carax. Et enfin une question, qui va être le
fil rouge de l’histoire : pourquoi ?
Rien de bien compliqué en soi, et c’est par cela que j’ai
vraiment apprécié cette œuvre, puisque l’histoire se déroule sur un nombre
assez important de pages, dans lesquelles je ne me suis pas ennuyée une seule
seconde. Et même mieux, j’ai eu du mal à poser ce livre pour aller me
coucher !
Ce fil conducteur intense du début à la fin, la quête de
ce jeune homme qui se déroule sur
plusieurs années, nous permet de voir évoluer Daniel, de le voir grandir, et de
partager ses formidables rencontres, ses sentiments, dans sa quête de vérité.
Les descriptions sont vraiment magnifiques, on s’imagine facilement
les paysages, on s’attache aux nombreux personnages et on vit les scènes comme
dans un film. A tel point qu’il m’est arrivé d’avoir la chaire de poule en
lisant certains passages le soir. Je pense notamment à la description du visage
de mort du fameux, Lain Courbert, où l’auteur ne se contente pas de décrire la
vision d’horreur, mais aussi l’odeur, la sensation au toucher, bref tous les
sens y sont explicités et c’est ce qui m’a vraiment projeté dans l’histoire. De
plus, la scène où l’on pénètre pour la première fois dans la maison où a grandi
Julian Carax, m’a vraiment hérissé les poils, avec la recherche de la clé dans
la chambre de Julian, les crucifix présents partout dans la pièce, c’est digne
des pires films d’horreur. L’ambiance vieille demeure, très religieuse,
abandonnée…
De tous les personnages, Daniel est le plus attachant. Voir
évoluer ce petit bout de chou, vers l’âge adulte, les déboires du premier amour,
sa première trahison. Après tout ce qu’il va vivre, il reste toujours
infiniment gentil, n’hésitant pas à aider des gens, sans aucun jugement sur
leurs apparences.
C’est Fermin qui va être le premier impressionné par ce
jeune homme. Ce clochard que va aider Daniel est vraiment un rayon de soleil
pour l’histoire, et une aide inestimable. Il a une façon de s’exprimer très
drôle, avec des convictions personnelles assez sympathiques.
Mme Aurora, la concierge qui va lui donner un petit coup
de pouce est très attachante aussi, même si elle n’apparait que sur très peu de
pages elle m’a marqué. Elle fait vraiment penser à la vieille mama espagnole
qui se laisse facilement embobinée, même si elle essaie de donner l’image de
quelqu’un de dur.
Finalement, la description du personnage clé, Nuria, de son
appartement, j’en avais le cœur serré. J’ai été émue par cette femme qui aura
eu une vie affreusement triste pour seulement quelques mois de
« bonheur ». Tout ça par choix, parce qu’elle préfère faire passer le
bonheur de son amour avant le sien…
J’ai aussi détesté deux personnages, Clara qui profite de
l’innocence de Daniel, et de sa naïveté de jeune adolescent, et à un niveau
bien plus élevé Francisco Javier Fumero. Il incarne le vrai méchant, qui va
traquer nos protagonistes sans raisons, et qui fait preuve d’une telle cruauté…
Je dois avouée que la
fin m’a quand même surprise. Je voyais plusieurs issus, plus ou moins
fantastiques. Pourtant, le fait que la fin soit quelque chose de possible ne
m’a pas déçu. J’ai fini ce livre avec tristesse, et je le relirai volontiers
assez rapidement.
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