mercredi 9 mai 2012

Le Monde de Sophie de Jostein Gaarder


Résumé :

Qu'est-ce qu'il y a de plus important dans la vie ? Tous les hommes ont évidemment besoin de nourriture. Et aussi d'amour et de tendresse. Mais il y a autre chose dont nous avons tous besoin : c'est de savoir qui nous sommes et pourquoi nous vivons.


Mon avis :

Tout commence le jour où Sophie Amundsen, une jeune fille de quinze ans, trouve dans sa boîte une lettre qui lui est adressée, et sur laquelle n'est inscrite qu'une seule phrase : « Qui es-tu ? ». Puis une autre où est écrit : « D’où vient le monde ? » Questions essentielles à toutes philosophies. 

Elle se retrouve ainsi catapultée, un peu malgré elle, dans un monde philosophique comprenant les cours de philosophie donnés par l'énigmatique Alberto Knox, qui a le don de faire comprendre à Sophie (et aux lecteurs aussi donc) la philosophie, les courants, les visions du monde, les personnages en fait passionnants de cette discipline à première vue rébarbative et ennuyeuse. Ainsi commence, sous la forme d'un roman d'aventure, un voyage au pays des philosophes, en quête de réponses dans une longue visite des principales figures de la philosophie: de Socrate à Sartre en passant par Platon, Aristote, Descartes, Spinoza, Hegel et bien d’autres. 


Voici pour moi, une lecture assez particulière, puisqu'il s'agit ici de mon premier roman philosophique.

J'avais commencé cette lecture il y a maintenant bien deux ans, et à l'époque je n'étais pas allée bien loin. Un bon tiers de livre, et j'étais passée à autre chose. Pas qu'il était nul, ou ennuyeux, mais plutôt qu'il est assez conséquent à lire. Et comme je lisais peu, et lentement, j'ai été assez vite découragée.

J'ai décidé, il y a deux ou trois semaines de m'y remettre – du début puisque ça commençait à dater – , avec un peu plus de motivation que la première fois, vu que cette première tentative ne m'avait pas laissé une mauvaise impression.
Autant vous le dire tout de suite, j'ai eu un peu de mal à m’intéresser à cette lecture jusqu'au dernier tiers du livre. Pas que ce soit un mauvais livre, mal écrit, bien loin de là. Je pense plutôt que l'histoire de la philosophie de l'antiquité jusqu'au siècle des lumières n'est pas une période qui m'intéresse particulièrement. Il ne s'agit donc que de ma vision des choses, l'Histoire ne m'ayant jamais vraiment intéressée.
De plus, l'histoire de fond, qui se résume grossièrement à l'éveil philosophique de la jeune Sophie, n'est au départ pas des plus prenantes. Je ne saurais dire si ce sont les réactions de l'entourage de notre héroïne ou autre chose, mais quelque chose m'a dérangé. Sa mère, par exemple réagit de manière étonnement exagérée et bornée quand Sophie essaie de « faire sa science » en lui expliquant ce qu'elle a appris. Bon, peut être est-ce parce que ce livre a été écrit il y a maintenant une vingtaine d'années, et que c'est un aspect qui a « mal vieillit », il en reste cependant que j'ai trouvée ses réaction disproportionnées.

Cependant, ce roman reste très instructif, ici on ne se cantonne pas à une simple histoire, mais cette dernière se mêle à des cours de philosophie très intéressants, et des exemples concrets qui permettent de saisir tous les aspects, toutes les idées, qui au fond ne sont pas si évidents que ça à comprendre. Avec ces applications, ces exemples sur notre quotidien l'auteur sait nous intéresser mais surtout nous expliquer de manière simple et réellement claire toutes ces notions.
L'histoire devient assez sympathique quand on arrive à la fin, avec des rebondissements inattendu.

Pour conclure, il s'agit ici d'un très bonne initiation à la philosophie, aussi bien avant de commencer à l'étudier à l'école, que pour développer notre culture générale à tout moment de la vie. Une lecture adaptée dès l'adolescence et jusqu'à un âge avancé, et donc que je conseille, mais avec cependant quelques réserves.


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