Résumé
:
Quand
les hommes se transforment en zombies, et qu'un jeune écrivain se trouve seul
confronté à cette violente apocalypse, il n'est finalement pas si surpris.
Depuis longtemps l'homme a fait preuve de sa décadence et de sa cruauté.
Aujourd'hui, un pas de plus dans l'abomination a été franchi : il est devenu un
monstre anthropophage.
Face à cette nuit de cauchemar, tel Robinson sur son île, le jeune survivant
s'organise. Il vit reclus dans un appartement et se croit un temps à l'abri, en
dépit des attaques répétées des morts-vivants. Mais la folie de ce nouveau
monde fait vaciller sa propre raison. Pour échapper au désespoir, il réapprend
à vivre et à lutter, Armé d'un fusil, il découvre avec surprise qu'il peut tuer
et qu'il a même un certain talent pour ça. En réinterrogeant son passé, il se
livre aussi à une introspection sensible sur sa propre condition et les raisons
de ses échecs passés. C'est son inadaptation à la société des hommes qui
explique peut-être sa survie à cette fin du monde.
Un roman d'action, littéraire et psychologique, qui reprend les codes du genre
pour mieux les subvertir.
Mon
avis :
Lorsque
j’ai découvert ce livre, je dois vous avouer que la couverture m’a beaucoup
tentée. Je la trouve très mystérieuse, et je me suis demandée si elle ne
dévoilait pas le fin de l’histoire, avec pourquoi pas, le suicide de notre
protagoniste. Celle-ci couplée avec un si joli titre, je n’ai pas pu faire
autrement que d’aller baver sur la quatrième de couverture. Ayant lu ces
temps-ci quelques très belles histoires avec des zombies, je me suis laissée
tenter par ce roman dont l’histoire se déroule à Paris, enfin !
Concernant
le roman, j’ai été très agréablement surprise par cette histoire assez
différente de ce à quoi je m’attendais. Ici il n’est pas question de scènes
sanglantes, ou bien d’horreur ; on se retrouve seulement face à un homme,
Antoine Verney. C’est un homme qui a presque la trentaine, écrivain essayant de
faire son trou avec ses romans à l’eau de rose. Il écrit en fait son journal
intime, celui qui raconte l’histoire d’un homme livré à lui-même dans un Paris
dévasté.
Il
va y décrire, entre les mois de mars et d’août, son état d’esprit ainsi que ses
angoisses, et sa solitude. En effet, rien de ce qui va arriver à l’espèce humaine
n’était prévisible.
Tout
commence par ce qu’il appellera « avant ». Il se rend à une soirée,
vers Pigalle. Il boit beaucoup d’alcool, et s’endort. À son réveil plus
personne, rien que du sang, des gens qui se battent dans la rue, et se dévorent
entre eux.
Sa
manière de survivre : rester enfermé dans cet appartement, qui n’est même
pas le sien, et attendre. Attendre seul.
Cette
magnifique histoire, c’est le combat intérieur d’un homme luttant contre le
pire des fléaux, la solitude.
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