mardi 27 mars 2012

Queen Betsy - Tome 1 : Vampire et Célibataire de Mary Janice Davidson



Résumé :

Elle voulait juste être la reine du bal...
Elle va devenir la reine des vampires !
La série de bit-lit pour toutes celles qui dévorent de la chick-lit !



À son réveil à la morgue, Betsy Taylor découvre qu'elle est un vampire.
Même si sa nouvelle condition possède de nombreux avantages, elle a bien du mal à s'habituer à son régime à base de liquide. Et même si sa mère est ravie d'apprendre que la mort ne lui empêchera pas de lui rendre visite, ses nouveaux amis nocturnes, eux, ont la conviction ridicule qu'elle est la reine annoncée par la prophétie .


Mon avis :

Livre que j'ai connue grâce au Club de Lecture, et que j'ai dévorée d'une traite.
J'ai trouvé que c'est un livre très facile à lire, et surtout très voire même trop rapide. Chaque tome ne me tiens que deux petites soirées, et je trouve que c'est assez dommage en fait !


Notre héroïne, Betsy est une femme très jolie, grande, blonde, qui va se réveiller un soir à la morgue. On va découvrir avec elle, le quotidien intime des vampires, et par la même occasion, les réponses aux questions que l'on s'est toujours posées.
Je trouve les personnages pour la plupart assez sympa, même si j'ai vraiment un faible pour Sinclar (comme beaucoup d'entre vous je pense). L'histoire est globalement légère, mais le style check-lit mêlé à de la bit-lit en fait un livre très drôle.


J'ai passé un excellemment moment à lire ce premier tome, et j'ai rapidement enchaîné sur le deux et le trois. Si vous voulez un livre sans prise de tête, pour une soirée détente, je ne peux que vous le conseiller.

jeudi 22 mars 2012

Divergent de Veronica Roth




Résumé :

Cinq destins. Un seul choix.
Tris vit dans un monde post-apocalyptique où la société est divisée en cinq factions. À 16 ans elle doit choisir sa nouvelle appartenance pour le reste de sa vie. Cas rarissime, son test d'aptitudes n'est pas concluant. Elle est divergente, elle est en danger de mort !


Mon avis :

Après avoir découvert la dystopie grâce aux trois tomes de Hunger Games de Suzanne Collins, genre que j'ai vraiment adoré, j'ai cherché quelques livres dans le même style afin d'étancher ma soif de lecture.
J'ai eu le grand plaisir de lire Divergent dans le cadre de la lecture commune nouvelle tendance du mois de mars sur le forum Club de Lecture (dont vous trouverez le lien sur le côté).

La couverture est très jolie, assez simple aussi, avec un symbole pas très parlant (du moins au début) en son centre, une jeune femme au-dessus. On peut donc penser à une héroïne qui jouera un rôle essentiel dans ce roman.
La quatrième de couverture pose assez bien le décor, avec l’énumération des cinq factions, on voit se profiler l'histoire. Ces factions sont les Altruistes, les Audacieux, les Sincères, les Érudits et les Fraternels


Une fois ce roman ouvert, impossible de m'arrêter. J'ai été tout de suite prise dans l'histoire de Béatrice, cette jeune femme qui va devoir choisir une faction, choisir si elle reste avec sa famille ou les quitte... Cette décision, tous les jeunes de 16 ans doivent la prendre, sachant qu'elle régira le reste de leur vie, leurs fréquentations, leur fonction dans la société.

Après un mois de test, ils seront classés selon leurs performances, s'ils sont éliminés, ils devront finir leurs jours en tant que « sans-faction », à l'image des sans domicile fixe de notre société actuelle.

Dans ce monde, la faction prime sur les liens de sang, les jeunes qui choisiront une faction autre que celle de leur famille devront tirer un trait sur cette derrière. Dans leur nouvelle faction, ils seront appelés les « transferts ».

Béatrice va se rendre compte qu'elle est assez exceptionnelle, puisqu'au moment du test qui lui dira vers quelle faction ses traits de personnalité penchent, elle découvrira qu'elle est une divergent.
Elle n'aura pas vraiment le temps de comprendre ce que c'est, puisqu'elle apprendra directement qu'elle ne doit jamais en parler à personne, au péril de sa vie.

Je préfère ne pas vous en dire plus sur l'histoire, pour ne pas vous gâcher le plaisir de découvrir par vous même cette superbe histoire.
Sachez juste que c'est un roman très simple à lire, très fluide, et très bien écrit pour une auteure de seulement 22 ans au moment de l'écriture de ce premier tome.

Une jolie histoire d'amour va émerger dans l'histoire, grâce au choix de la faction de Béatrice.
Il est tellement plaisant de voir notre héroïne évoluer, s'épanouir malgré les nombreux moments difficiles qu'elle va vivre dans l'espace d'un mois seulement.

Une fin assez étonnante, qui nous fait nous languir de la sortie du prochain tome.

Un méga gros coup de cœur pour moi, je l'ai trouvé vraiment délicieux à lire ! Je le conseille donc à tous les fans de dystopie, à se procurer les yeux fermés sans problème !

jeudi 15 mars 2012

1Q84 - Tome 1 : Avril-Juin de Haruki Murakami




Résumé :

 Au Japon, en 1984.
C'est l'histoire de deux mondes, celui réel de 1984 et un monde parallèle tout aussi vivant, celui de 1Q84. Deux mondes imbriqués dans lesquels évoluent, en alternance, Aomamé et Tengo, 29 ans tous deux, qui ont fréquenté la même école lorsqu'ils avaient dix ans. A l'époque, les autres enfants se moquaient d'Aomamé à cause de son prénom, « Haricot de soja », et de l'appartenance de ses parents à la nouvelle religion des Témoins. Un jour, Tengo l'a défendue et Aomamé lui a serré la main. Un pacte secret conclu entre deux enfants, le signe d'un amour pur dont ils auront toujours la nostalgie.
En 1984, chacun mène sa vie, ses amours, ses activités.
Tueuse professionnelle, Aomamé se croit investie d'une mission : exécuter les hommes qui ont fait violence aux femmes. Aomamé a aussi une particularité : la faculté innée de retenir quantité de faits, d'événements, de dates en rapport avec l'Histoire.
Tengo est un génie des maths, apprenti-écrivain et nègre pour un éditeur qui lui demande de réécrire l'autobiographie d'une jeune fille échappé ç la secte des Précurseurs. Il est aussi régulièrement pris de malaises lors desquels il revoit une scène dont il a été témoin à l'âge d'un an et demi.
Les deux jeunes gens sont destinés à se retrouver mais où ? Quand ? En 1984 ? Dans 1Q84 ? Dans cette vie ? Dans la mort ? 


Mon avis :

Je suis tombée, il y a quelques mois, par hasard sur ce livre.
Sa couverture assez sobre, mais dans un style japonais m'a pas mal attiré, et en lisant la quatrième de couverture - même si elle ne dévoile aux premiers abords pas grand-chose sur le contenu du roman - m’a donner juste assez de détails intrigants pour l’ajouter à ma pile. Déception, puisque l’essentiel de l’histoire y est…
J’ai voulu lire quelques critiques sur ce livre, mais rapidement, je me suis vite rendu compte qu’il fallait plutôt que je le découvre entièrement par moi-même.

Le premier livre de la trilogie pose le décor, il y a beaucoup de longues descriptions, et on apprend à connaitre un peu mieux nos deux héros.
La première, Aomamé, est une femme de vingt-neuve ans, professeur dans une salle de sport et tueuse à gage à ses temps perdus. Elle est dotée d’une mémoire carrément exceptionnelle en tout ce qui concerne l’actualité, et reste toujours très informée.
Tengo, quant à lui, est un homme du même âge, professeur de mathématiques en prépa et écrivain le reste du temps. Il a un très bon style d’écriture, une vraie rigueur qu’il s’impose, mais dans ses écrits il manque toujours une pointe de nouveau, d’imagination, ce qui fait qu’il n’a jamais publié de roman. Cependant, il va être amené à récrire le livre d’une jeune femme de dix-sept ans, Fukaéri, qui va rapidement prendre de l’importance dans le roman.

Je n’en raconte pas plus, pour ne pas vous gâcher le plaisir de découvre ce monde assez mystérieux.

Sachez seulement que, même s’il est le premier tome d’une trilogie, on entre pas mal dans l’intrigue. L’auteur répond à quelques questions qu’on est en droit de se poser au début, mais une multitude de nouvelles arrivent, nous donnant envie de lire toujours plus rapidement.

Cependant, même si pour l’instant tout à l’air très positif, sachez que j’ai eu beaucoup de mal à entrer dans l’histoire, j’ai dû passer deux mois à lire les cents premières pages. Certains passages sont assez longs, d’autres répétés et j’avais parfois du mal à voir où l’auteur voulait en venir.

Mais une fois ce cap passé, j’ai dévoré la deuxième moitié du livre à une allure folle.

Un bilan, ma foi, assez positif. Je conseillerai cette lecture à des gens qui aiment prendre leurs temps et ne s’attendent pas à un vrai monde parallèle de science-fiction sinon ils risqueraient d’être déçus.

dimanche 11 mars 2012

Non Stop de Frédéric Mars



Résumé :


9 septembre 2012, Manhattan. Un homme ordinaire reçoit une enveloppe anonyme et se met à marcher en direction du métro. À peine s’est-il arrêté sur le quai de la station qu’il explose, semant la mort autour de lui. Très vite, les mises en marche et explosions de ce genre se multiplient à une allure folle. 
Sam Pollack et Liz Mc Geary, les deux agents chargés de l’enquête, doivent admettre qu’ils sont confrontés à une attaque terroriste d’une envergure inouïe. 
Une attaque non revendiquée et d’autant plus difficile à contrer qu’elle transforme des innocents en bombes humaines, faisant d’eux les agents de ce scénario apocalyptique. Tous se sont vu implanter un pacemaker piégé dans les deux dernières années. Tous reçoivent ces fameuses enveloppes kraft et se mettent à marcher. S'ils s’arrêtent, la charge explosive se déclenche, où qu’ils soient. Quels que soient leur âge et leur couleur de peau. Grace, la propre fille de Sam Pollack, est concernée. Concerné aussi, un certain Stanley Cooper, président sortant des États-Unis, qui a caché à l'électorat son insuffisance cardiaque pour accéder au pouvoir… La cavale sans fin de ceux qu'on appelle les Death Walkers, les marcheurs de la mort, ne fait que commencer.


Un thriller ultra-réaliste et haletant tendance "24 heures chrono". Une écriture puissante par sa simplicité et son efficacité. Un scénario auquel tout lecteur amateur de sensations fortes, qu'il ait 15 ou 35 ans, peut s'identifier.


Mon avis :

J'ai eu le plaisir de découvrir ce livre grâce à la lecture commune du mois dernier et je vous en remercie !

J'ai trouvé la couverture de ce livre très attrayante, avec ce laser rouge pointé sur une silhouette, dans une foule de personne.
La bande d'annonce renforce bel et bien cet attrait, et le résumé achève les quelques hésitations de ceux qui en avaient encore.

Eh bien oui, ce livre vaut vraiment le coup, même si comme moi ce n’est pas le genre que vous préférez !

Tout se déroule sur un laps de temps assez restreint, seulement 2 jours. Deux jours pendant lesquels la 1ère puissance mondiale va basculer dans le chaos le plus complet.
En effet, des "États-Uniens" quelconque vont se retrouver piéger en bombes humaines, contraints à marcher coûte que coûte. Si ils s'arrêtent, c'est l'explosion - et pas une petite explosion mais plutôt une véritable déflagration.
Ces gens sont-ils liés ? Ont-ils des objectifs ? Ont-ils reçu des indications ? Et surtout qui se trouve derrière un plan aussi diabolique ? Sont tant de questions permettant de lire ce livre à une vitesse impressionnante.
On est à la recherche de détails, du dénouement de cette enquête qui se déroule le 11 septembre 2012, tout juste 11 ans après les attentats du World Trade Center. Une histoire d'autant plus prenante en sachant que tout ceci est possible.

Au-delà d'une histoire, j'ai eu l'impression de lire un scénario de film. En effet, le roman est ponctué de chapitres très courts, tous titrés par l'indication du lieu de la scène et de l'heure qu'il est.

Les personnages sont tous très intéressant, Sam et sa fille, Grace, sont magnifiques.
On apprend à connaître Sam, un simple flic de New-York qui a perdu sa femme une décennie plus tôt, dans les attentats du 11 septembre. Un homme sans trop d'ambition, à qui il ne reste que sa fille Grace. C'est une jeune femme qui a dû grandir vite après la perte de sa maman, pour prendre le rôle de femme du foyer. Son père, persuadé que sa fille lui en veut.
Une relation père-fille difficile, une communication encore plus désastreuse.
Ces deux là m'ont empêché de poser le roman, afin de connaître au plus vite sa fin.

La fin, est hélas assez ouverte, laissant supposer une suite ou du moins permettant de faire fonctionner son imagination. Une fin comme je les déteste, qui m'empêche de fermer un livre en me disant qu'il est fini.

Un bilan très positif qui me permet de très bien noter ce livre et que je conseille vraiment.



Le Papillon des Étoile de Bernard Werber








 
Résumé :

Cette planète est notre berceau mais nous l'avons saccagée. Nous ne pourrons plus jamais la soigner ni la retrouver comme avant. Quand la maison s'effondre, il faut partir. Recommencer tout, ailleurs et autrement. Le Dernier Espoir, c'est la Fuite.


Mon avis :

Ce roman, c'est un de mes préférés, si ce n'est le préféré.

Du début à la fin, il y a une évolution formidable de l'histoire, une évolution du projet d'un homme isolé, à la réalisation concrète de ce rêve totalement fou, un vaisseau-papillon pour partir à la recherche d'une nouvelle planète. Planète qui devrait se trouver à un endroit donné, mais sans en être certain. Tout va loin, très loin, c'est vraiment poussé.

Voyager dans l'espace, soit, mais avec un vaisseau colossal, qui détient son propre écosystème, sa propre indépendance, et des milliers de voyageurs c'est sûr, on a du mal à se projeter là dedans. Beaucoup de choses se passent, sur une durée quand même super longue, de plusieurs générations.
Donc le livre est un peu rapide, surtout sur la fin je trouve.
Et il faut s'attendre à perdre les personnages clés, ce qui est assez dur après la moitié du bouquin à les suivre de près, à les voir galérer, à les voir évoluer.

Donc oui faut aimer la science fiction, faut arriver à rêver un petit peu et décrocher de la réalité, et dans mon cas j'ai été littéralement transportée dans ce voyage au fin fond de la galaxie.

Par contre, une dernière petite remarque, autant prévenir tout de suite, il faut aimer le côté écolo de Werber, parce que là on en mange vraiment à toutes les sauces.


Des Fleurs pour Algernon de Daniel Keyes



Résumé :

Algernon est une souris de laboratoire dont le traitement du Pr Nemur et du Dr Strauss vient de décupler l'intelligence. Enhardis par cette réussite, les deux savants tentent alors, avec l'assistance de la psychologue Alice Kinnian, d'appliquer leur découverte à Charlie Gordon, un simple d'esprit employé dans une boulangerie.
C'est bientôt l'extraordinaire éveil de l'intelligence pour le jeune homme. Il découvre un monde dont il avait toujours été exclu, et l'amour qui naît entre Alice et lui achève de le métamorphoser.
Mais un jours les facultés supérieures d'Algernon déclinent. Commence alors pour Charlie le drame atroce d'un homme qui, en pleine conscience, se sent retourner à l'état de bête... 



Mon avis :

Je finis à l’instant ce livre et j’en suis toute retournée. C’est une histoire vraiment triste, émouvante mais que je ne regrette pas d’avoir lu.
Si jamais vous êtes allergique à la SF, sachez que l’idée de début, cette opération pour rendre un arriéré mental intelligent est le seul élément de fiction, le reste est juste une magnifique histoire sur la corrélation entre l’amitié et l’intelligence.
Charlie Gordon, un arriéré mental d’une trentaine d’années, gagne sa vie comme apprenti dans la boulangerie d’un ami de la famille qui l’a pris en charge quelques années plus tôt.  De plus, il suit des cours de lecture avec Miss Kinnian.
Grâce à cette jeune femme, il va être convoqué par le Docteur Strauss et le Professeur Nemur pour lui parler d’une opération du cerveau. Cette opération, qui a fonctionné avec une souris de laboratoire, Algernon, est prête à être expérimentée sur l’Homme. Cette opération doit le rendre plus intelligent que la moyenne.
Il accepte rapidement cette opportunité, même s’il ne comprend pas tous les enjeux. Après l'opération, Charlie est suivi psychologiquement par les deux chercheurs et doit écrire ce qui lui passe par la tête, tout ce dont il se souvient, sous forme de comptes-rendus.
Ces comptes rendus sont au départ très laborieux à lire, il y a beaucoup de fautes d’orthographe, de syntaxe. Au fur et à mesure que les jours passent, il écrit de mieux en mieux, fait l’effort de chercher les mots qu’il ne sait pas écrire dans le dictionnaire et fini par les retenir.
Au milieu du livre, l’écriture est très fluide, même si j’ai trouvé que certains passages étaient assez longs. Son ancien professeur, Miss Kinnian, l'accompagne tout au long de son évolution et va tomber sous le charme de Charlie.
Cependant, même si son intelligence croit de manière extraordinaire, il n’est pas stable sur le plan émotionnel et va se mettre à dos tous les gens qui étaient jadis là pour lui. Il se rend rapidement compte que certaines personnes qu’il pensait être ses amis, lui tournent le dos, se sentant maintenant inférieur à lui.
Malheureusement, Charlie va se rendre compte que les deux chercheurs ont fait une erreur lorsqu’Algernon commencera à donner des signes de dégénérescence cérébrale et finira par mourir.
Là, commence pour lui une descente vers l’enfer. Il va partir à la recherche de sa famille qui l’a abandonné, renouer avec sa sœur qui était si méchante pendant son enfance.
Charlie, qui sait que son sort est lié à celui d'Algernon, comprend qu'il va lui aussi régresser et s'empresse alors de reprendre tous les travaux scientifiques des chercheurs afin de trouver leur erreur.
Rien ne peut être fait cependant et Charlie sombrera lentement, dans la débilité mentale de ses débuts. Il va tout d’abord se sentir sombrer, puis vers la fin du livre vivra un moment vraiment horrible, puisqu’il reprendra ses anciennes habitudes allant au cours du soir, sans se souvenir qu’il y a peu il était intelligent.
Son dernier compte-rendu, se termine par des adieux auprès de Miss Kinnian et des deux chercheurs, et explique qu’il part vivre dans l'asile Warren tant redouté depuis sa plus jeune et profonde enfance. J'ai mis pas mal de temps à lire ces dernières pages, j'avais vraiment de la peine que son histoire se termine comme ça.


vendredi 9 mars 2012

L'Ombre du Vent




Résumé :


Dans la Barcelone de l’après-guerre civile, « ville des prodiges » marquée par la défaite, la vie est difficile, les haines rôdent toujours. Par un matin brumeux de 1945, un homme emmène son petit garçon – Daniel Sempere, le narrateur – dans un lieu mystérieux du quartier gothique : le Cimetière des Livres Oubliés. L’enfant, qui rêve toujours de sa mère morte, est ainsi convié par son père, modeste boutiquier de livres d’occasion, à un étrange rituel qui se transmet de génération en génération : il doit y « adopter » un volume parmi des centaines de milliers. Là, il rencontre le livre qui va changer le cours de sa vie, le marquer à jamais et l’entraîner dans un labyrinthe d’aventures et de secrets « enterrés dans l’âme de la ville » : LOmbre du Vent.


Mon avis : 

Un livre dont j’avais entendu parler, je ne sais plus trop où, mais que j’ai vraiment découvert grâce à la lecture commune organisée sur le super forum "Club de Lecture" !  Je n’ai pas hésité une seconde, et je l’ai donc acheté.
Dès les premières pages, j’ai été happée par l’histoire de Daniel, huit ans, qui se rend avec son père au "Cimetière des Livres oubliés",  un lieu particulier auquel n'ont accès qu'un petit groupe de personnes.
L’histoire en elle-même est très rapide à résumer. Un enfant qui va devoir choisir un livre, et le protéger. Un homme qui va essayer de récupérer ce livre pour le détruire, comme il l’a fait avec tous les livres de cet auteur, un certain Julian Carax. Et enfin une question, qui va être le fil rouge de l’histoire : pourquoi ?
Rien de bien compliqué en soi, et c’est par cela que j’ai vraiment apprécié cette œuvre, puisque l’histoire se déroule sur un nombre assez important de pages, dans lesquelles je ne me suis pas ennuyée une seule seconde. Et même mieux, j’ai eu du mal à poser ce livre pour aller me coucher !
Ce fil conducteur intense du début à la fin, la quête de ce jeune homme  qui se déroule sur plusieurs années, nous permet de voir évoluer Daniel, de le voir grandir, et de partager ses formidables rencontres, ses sentiments,  dans sa quête de vérité.
Les descriptions sont vraiment magnifiques, on s’imagine facilement les paysages, on s’attache aux nombreux personnages et on vit les scènes comme dans un film. A tel point qu’il m’est arrivé d’avoir la chaire de poule en lisant certains passages le soir. Je pense notamment à la description du visage de mort du fameux, Lain Courbert, où l’auteur ne se contente pas de décrire la vision d’horreur, mais aussi l’odeur, la sensation au toucher, bref tous les sens y sont explicités et c’est ce qui m’a vraiment projeté dans l’histoire. De plus, la scène où l’on pénètre pour la première fois dans la maison où a grandi Julian Carax, m’a vraiment hérissé les poils, avec la recherche de la clé dans la chambre de Julian, les crucifix présents partout dans la pièce, c’est digne des pires films d’horreur. L’ambiance vieille demeure, très religieuse, abandonnée…
De tous les personnages, Daniel est le plus attachant. Voir évoluer ce petit bout de chou, vers l’âge adulte, les déboires du premier amour, sa première trahison. Après tout ce qu’il va vivre, il reste toujours infiniment gentil, n’hésitant pas à aider des gens, sans aucun jugement sur leurs apparences.
C’est Fermin qui va être le premier impressionné par ce jeune homme. Ce clochard que va aider Daniel est vraiment un rayon de soleil pour l’histoire, et une aide inestimable. Il a une façon de s’exprimer très drôle, avec des convictions personnelles assez sympathiques.
Mme Aurora, la concierge qui va lui donner un petit coup de pouce est très attachante aussi, même si elle n’apparait que sur très peu de pages elle m’a marqué. Elle fait vraiment penser à la vieille mama espagnole qui se laisse facilement embobinée, même si elle essaie de donner l’image de quelqu’un de dur.
Finalement, la description du personnage clé, Nuria, de son appartement, j’en avais le cœur serré. J’ai été émue par cette femme qui aura eu une vie affreusement triste pour seulement quelques mois de « bonheur ». Tout ça par choix, parce qu’elle préfère faire passer le bonheur de son amour avant le sien…
J’ai aussi détesté deux personnages, Clara qui profite de l’innocence de Daniel, et de sa naïveté de jeune adolescent, et à un niveau bien plus élevé Francisco Javier Fumero. Il incarne le vrai méchant, qui va traquer nos protagonistes sans raisons, et qui fait preuve d’une telle cruauté…
 Je dois avouée que la fin m’a quand même surprise. Je voyais plusieurs issus, plus ou moins fantastiques. Pourtant, le fait que la fin soit quelque chose de possible ne m’a pas déçu. J’ai fini ce livre avec tristesse, et je le relirai volontiers assez rapidement.
Je me suis déjà renseignée pour me procurer « Le Jeu de l’Ange » et « Marina », en espérant qu’ils me feront autant rêver que « L’Ombre du Vent ». Livre que je conseille très vivement.